Trimestres validés ou assimilés : comment calculer votre âge de départ à la retraite ?
Retraite et taux plein : à quelles conditions ?
Retraite et taux plein : de quoi parlons-nous ?
Lorsque nous parlons retraite, nous parlons de notre âge. Quand allons-nous partir ? Mais quelle surprise lorsque nous découvrons que nous n’avons pas droit au taux plein parce qu’il manque des trimestres !
Afin de pouvoir prendre sa retraite avec le taux plein, il faut réunir deux conditions : tout d’abord avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite, puis une fois parvenu.e à cet âge, le montant de la pension de retraite sera calculé en fonction du nombre de trimestres validés.
Quelle condition pour une retraite à taux plein ?
L’âge légal de départ selon l’année de naissance.
Le taux plein signifie que les organismes n’appliquerons pas de décote sur le montant de notre pension. Mais pour obtenir ce taux plein, il faut avoir validé le nombre de trimestres requis en fonction de notre année de naissance. Ainsi, si vous êtes nés en :
- 1962, l’âge légal est 62 ans + 6 mois, le nombre de trimestres requis est 169 : 42 ans et 3 mois.
- 1963, l’âge légal est 62 ans + 9 mois, le nombre de trimestres requis est 170 : 42 ans et 6 mois
- 1964, l’âge légal est 63 ans, le nombre de trimestres requis est 171 : 42 ans et 9 mois
- 1965, l’âge légal est 63 ans + 3 mois, le nombre de trimestres requis est 172 : 43 ans
- 1966, l’âge légal est 63 ans + 6 mois, le nombre de trimestres requis est 172 : 43 ans
- 1967, l’âge légal est 63 ans + 9 mois, le nombre de trimestres requis est 172 : 43 ans
- 1968 et plus, l’âge légal est 64 ans, le nombre de trimestres requis est 172 : 43 ans
Exemple : une personne née le 22 février 1962 devrait être partie à la retraite le 1er septembre 2024. 62 ans et six mois donnant le 22 août 2024, la date de départ est le premier jour du mois suivant l’obtention de l’âge légal.
Alors, le nombre de trimestres validés, ils servent à quoi ?
Décote ou départ différé : que choisir ?
Si nous reprenons notre exemple précédent, la personne a l’âge légal le 1er septembre 2024, mais elle peut ne pas avoir les 169 trimestres nécessaires au taux plein du fait d’interruptions de périodes travail ou d’une date de début d’activité à un âge tardif.
Deux choix s’offrent à elle : partir avec une décote, ou plus tard et obtenir plus de trimestres.
Les trimestres validés, comment sont-ils calculés ?
Les trimestres validés incluent les trimestres travaillés et les trimestres assimilés.
Les trimestres assimilés :
Les trimestres assimilés,- tels que maternité pour les femmes ou service militaire pour les hommes, ou maladie -, permettent de compléter le manque de trimestres. Vous obtenez alors les trimestres nécessaires pour partir à l’âge requis.
Parfois les périodes assimilées vous permettent de dépasser le nombre de trimestres attendu.
Attention, ces trimestres ne donnent pas droit à une majoration ou à un départ pour carrière longue.
Mon exemple personnel : 182 trimestres mais pas de surcote.
Je vous explique :
Je suis née le 10 février 1964. Je partirai à 63 ans, soit le 1er mars 2027 avec 182 trimestres alors que je dois en valider 171.
Mais au 28 février 2027, je n’aurai cotisé que 166 trimestres au titre de mes salaires ou activités jusqu’à cette date.
Par contre, j’obtiens 16 trimestres liés à la naissance de mes deux filles.
Donc 166 + 16 = 182 trimestres.
Les 16 trimestres liés à la naissance de mes filles me permettront de valider des trimestres, mais pas d’obtenir des surcotes.
En effet, les trimestres concernés sont des trimestres assimilés et non pas cotisés.
En résumé, les trimestres cotisés correspondent aux trimestres pendant lesquels nous avons réellement participé aux régimes des retraites.
Il s’agit des périodes où nous avons été salariés ou entrepreneur…
Et aussi, les périodes de chômage indemnisées.
Les périodes assimilées ou réputées actives.
Nous y retrouvons :
- Les périodes de grossesse ou d’accueil d’un enfant adopté
- Les périodes de service militaire,
- La maladie,
- La maternité/paternité,
- L’invalidité,
- Les périodes de stage,
- Les périodes de chômage non indemnisées après une période indemnisée limité à 4 trimestres,
- …
En fin de compte, les trimestres assimilés nous permettent de percevoir une pension qui prend en considération nos périodes d’activité professionnelle ainsi que nos interruptions. Ils reflètent ainsi la réalité de nos parcours de vie.
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Article écrit le 1er juillet 2025
Auteure : Isabelle ABBADIE-BAOUSSON
Sources pour l’écriture de cet article : Article PREVISSIMA mis à jour le 11/02/2025, article NEOVIA, Info retraite – lexique.